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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Activités

Noisy-le-Grand, 4 décembre 2020
Assemblée générale extraordinaire de l'association


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Le conseil d'administration de l'Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée a invité les membres de l'association à l'assemblée générale annuelle, le 4 décembre 2020 à 18 heures 30, au siège de l'association.

Rapport moral du conseil d'administration pour l'exercice 2020
Compte rendu de l'assemblée générale
Procès-verbal officiel, adressé au Bureau des associations de la Préfecture de Seine-Saint-Denis


Rapport moral du conseil d'administration pour l'exercice 2019

RAPPORT D’ACTIVITÉ POUR L’EXERCICE 2020

L’année 2020 a bien commencé pour notre association. En effet, après plus de deux ans d’efforts considérables dans le but de réunir des œuvres d’art les plus significatifs représentant les artistes français d’origine arménienne, nous avons voulu mettre à l’honneur également l’artisanat d’art arménien. Avec plus de 100 œuvres nous avons réussi à attirer 500 visiteurs à la Villa Cathala à Noisy-le-Grand pour l’exposition, intitulée AR(T)MÉNIE et pour une durée de 3 semaines, du 18 janvier au 8 février. Le soir du vernissage, plus de 150 personnes de tous les coins de la région parisienne s’étaient déplacées (voir dans le site internet de l’ACAM la page consacrée à cet événement) pour une soirée exceptionnelle avec comme invité d’honneur, le sculpteur Khatchig Kazandjian, cofondateur de l’ACAM, actuellement habitant l’Argentine, et qui a présenté deux œuvres inédites : le bronze « Komitas » et « La salière » en terre cuite. Parmi nos invités nous avons pu apprécier l’historien Claude Mutafian, présent à double titre, en sa qualité de conférencier, ainsi qu’avec deux œuvres de son père, le peintre Zareh Mutafian, l’ingénieur Manoug Pamokdjian, président de Pamexial expertise, président de l’association Muscari, spécialement venu de Lyon, Jean-Claude Menou, inspecteur général du patrimoine, un ami de longue date de notre association. Les œuvres des artistes contemporains Asilva, Jean Kazandjian, Jean-Pierre Séférian, Arthur Zurabyan ont apporté une touche de modernité, de fraîcheur inédite.

Accompagné  de la belle musique arménienne, interprétée sur manatcha par Anouche Donabédian-Krikorian, nous avons pu offrir au regard du public quelques reproductions de miniatures, des objets artisanaux de valeur, comme les pièces en céramique de Jérusalem, ou celles plus contemporaines de l’association Muscari, des échantillons de tapis orientaux du Fonds Zareh Tchouhadjian, fabriqués à Marseille par des femmes arméniennes, la création vestimentaire de Lilyt Matevosyan, les dentelles, la sculpture sur bois d’Ovaguim Ovaguimian, des créations sur obsidienne. Le public a apprécié les tableaux des grands peintres du XXe s. Carzou, Pascal Tchakmakian, Zareh Mutafian, Garen Sembadian, Richard Jéranian, récemment décédé. Les filles de ce dernier ont offert à la ville de Noisy-le-Grand une lithographie de leur père, représentant Venise. Le public a été conquis par le film sur les khatchkars, intitulé « Les  khatchkars entrent au Louvre ».

Madame Marsigny, maire de Noisy-le-Grand étant absente le soir de l’inauguration, ainsi que tout au long de l’exposition, des remerciements nous ont été adressés de l’adjointe à la culture. Il faut tout de même souligner que nos demandes de subvention en bonne et due forme auprès de la mairie sont restées lettre morte.

Après un long silence, dû aux évènements exceptionnels, survenus en France et dans le monde entier depuis le mois de mars, liés à la maladie SARS-Covid 19, aux très nombreux décès pendant la pandémie, aux conséquences pour les familles du confinement, son caractère obligatoire et prolongé ont modifié nos comportements dans la vie quotidienne. Aucun événement culturel n’a pu voir le jour ou être programmé pendant cette période. L’ACAM a adressé une lettre aux adhérents, pendant le confinement, dans le but d’encourager nos amis, leur dire que nous ne les oublions pas.

Début aout, nous avons été bouleversés par l’énorme explosion survenue à Beyrouth qui a touché les communautés chrétiennes et en particulier la communauté arménienne qui y habite, tant en vies humaines, qu’en dommages matériels. Spontanément, plusieurs d’entre nous ont aidé et continuent d’aider nos frères et sœurs durement touchés par la catastrophe. J’avais pensé à ce moment-là au Collège Mesrobian des Arméniens catholiques à Bourj Hammoud, dont les locaux, comme tant d’autres, ont été soufflés par l’explosion. Pour rappel, une des profs de français, d’origine arménienne de cette école était notre invitée en 2014 dans le cadre de notre collaboration avec l’association « Francophonia-Liban ». L’ACAM a tissé des liens avec cette école exemplaire de la diaspora, dont le succès pédagogique et culturel s’est prolongé avec l’obtention en 2018 du label CELF (Certification des Établissements en langue française).

Et puis, comme si cela ne suffisait pas, survint l’inénarrable, l’horreur absolue, surgit d’un passé déjà tendu. L’Artsakh, cette terre ancestrale arménienne, peuplée majoritairement par des Arméniens, et qui a connu de nombreux soubresauts au cours des siècles, a de nouveau été bombardé par les azéris, aidés par les turcs. Immédiatement, l’armée d’Arménie est venue défendre les villes et villages. Des milliers de jeunes soldats sont morts sur le front, d’autres se sont engagés vers les lignes de défense. Des appels urgents de l’ensemble de la diaspora arménienne mondiale, très mobilisée et active dès les tout premiers jours de la guerre ont réuni des moyens énormes pour subvenir aux besoins de la population gravement touchée. Il faut noter ici l’exemplaire courage de nombre de médecins, du corps médical, des associations humanitaires qui sont parties sur place. Des initiatives personnelles sur les réseaux sociaux pour venir en aide aux sinistrés ont été entendues.

Quant à l’ACAM, nous avons adressé une lettre ouverte aux députés de l’Assemblée nationale, le 13 octobre dernier, jour de la grande manifestation des Arméniens de la région parisienne devant l’assemblée nationale et nous avons fait un appel aux dons à tous nos membres à l’adresse du Fonds arménien de France, l’organisme habilité à recevoir des dons.

Durant les 44 jours de cette guerre, l’Azerbaïdjan a utilisé des armes non conventionnelles au phosphore, a bénéficié de l’aide des drones israéliens, de la logistique turque, tandis que des djihadistes syriens et autres mercenaires ont été dépêché sur le front, moyennant de modiques sommes d’argent, afin de se battre contre les soldats arméniens.

La guerre a été stoppée le 10 novembre par la signature d’un accord de fin des hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sous l’égide de la Russie, un accord qui consacre la victoire de l’Azerbaïdjan. Ce dernier gagne d’importants territoires de l’Artsakh, au prix de très nombreuses jeunes victimes arméniennes.

Au moment où nous écrivons ce rapport, nous apprenons qu’après le Sénat français,  l’Assemblée nationale a voté une résolution, reconnaissant la République d’Artsakh.

Pourtant, en Arménie, les hostilités continuent envers le pouvoir sur place, tandis que nous, Arméniens de la Diaspora, nous suivons avec attention les événements sur fond de … reconfinement.

En effet, nous avons l’impression d’être entré dans un tourbillon infernal infini, nous ne pouvons plus nous déplacer, nous ne pouvons plus nous rendre librement à l’église, ni pour prier, ni pour honorer nos défunts.

Avec 91 numéros édités, le Bulletin de l’ACAM version papier et numérique assure le nécessaire lien entre ses membres, développe et diversifie des sujets culturels pertinents. Nous tenons ici à remercier toutes les personnes qui ont collaboré bénévolement à la réalisation des éditions.

Le site internet acam-france.org fonctionne comme avant sous la responsabilité de Jean-Pierre Hatchikian. Il met à jour régulièrement les nouveautés, alimente la Bibliographie et grâce à une importante liste de diffusion, notre communauté est toujours informée des événements à venir. Nous tenons à le remercier pour la longévité et la générosité de son bénévolat au service de la culture arménienne, car il continuera à s’en occuper, tant que ses forces le lui permettent.

La fin de l’année approche sans d’autres activités programmées et organisées. Comme vous le savez, le rassemblement de plusieurs personnes au même endroit est fortement déconseillé par nos gouvernants. Or, c’est le but principal de notre association – regrouper les familles arméniennes, promouvoir la culture arménienne autour d’activités centrées sur la convivialité, l’amitié et la solidarité. C’est donc avec regret que nous annonçons la fin de nos activités, c. à d. la dissolution de l’ACAM.

Noisy, le 4 décembre 2020

Pour le Conseil d'administration, Annie Pilibossian, présidente


Compte rendu de l'assemblée générale

COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU 4 DECEMBRE 2020

 

L'Assemblée Générale Extraordinaire, convoquée le 4 décembre 2020, décide conformément au Titre VII, Article 26 des statuts de l'Association sa dissolution volontaire à effet immédiat.

L'association met fin à son existence légale après 32 années de fonctionnement, sans que les membres n'aient décidé son prolongement. Ils considèrent que les différentes activités ont atteint leur objectif.

Le patrimoine de l'ACAM, ce sont ses archives, ses Bulletins, des livres reçus en service de presse, des objets ayant servi aux expositions.

L'AGE décide de transmettre les livres à la nouvelle école arménienne de Valence.

L'AGE décide de transmettre les objets ayant servi aux expositions à la MCA d'Alfortville.

La gestion du site internet de l'ACAM acam-france.org continue à être assurée par Jean-Pierre Hatchikian, qui reste « propriétaire » du site. Il s'en occupera tant que ses forces physiques et intellectuelles le lui permettront.

L'Assemblée Générale Extraordinaire, convoquée le 4 décembre 2020, décide à l’unanimité d'affecter des sommes. Le produit net de la liquidation est dévolu à effet immédiat à deux institutions arméniennes de la région parisienne, ayant des objets similaires avec lesquelles l'ACAM a développé des activités durant plusieurs années.

1° Association pour la promotion de la culture arménienne en France (APCAF)

2° Association des dames arméniennes, amies de l'école Tebrotzassère (ADAAET)

Il est à noter que l'ACAM n'est pas d'utilité publique, ne possède pas de legs, ni de donations.

Elle n'a pas de dette non plus.

Il est important de noter que les membres de l'association ne peuvent pas procéder à la répartition de ces biens entre eux sous peine de voir cette opération qualifiée, d'un point de vue juridique, de partage des bénéfices.


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