Edito de
Vahan Képénékian dans le nuémro 1, Mars 2010, de « Yerkir », bulletin de Yerkir Europe.
Depuis 1991, France-Karabagh puis l’Union Yerkir se sont efforcés de mener des projets en restant dans le cadre de résolution de problèmes inhérents à la Cause Arménienne apparus à la veille de l’indépendance de l’Arménie et durant le conflit du Karabagh.
Alors qu’au début il s’agissait de soutenir la population du Karabagh, soumise à l’épreuve du conflit avec l’Azerbaïdjan, très vite nous nous sommes lancés dans la reconstruction et le rapatriement afin de consolider les régions frontalières du Karabagh et de l’Arménie.
Il faut là rendre hommage à celles et ceux qui ont participé à cette entreprise (Kévork Kénépékian, Charles Paltobedrossian, Mickaël Gazarian, Arthur Hagopian, Marie-Armen Der Hagopian, Hilda Tchoboian,... pour n’en citer que quelques-uns) et plus particulièrement au travail acharné de Jules Mardirossian et Sevag Arzrouni, principaux artisans du développement de ces deux ONG.
De ces années, découle une irremplaçable expérience de terrain que nous avons thésaurisé pour déployer nos forces sur d’autres champs d’actions. C’est parce que nous estimons qu’en tant qu’arméniens de France nous devions être acteurs et non spectateurs, que nous nous sommes mis au service des arméniens d’Arménie, du Karabagh et du Djavakhk.
Nos projets ont toujours été dirigés, sur place, par des arméniens de France. Des dizaines d’arméniens de diaspora sont venus s’installer provisoirement ou définitivement en Arménie et au Karabagh pour travailler sur nos programmes. Le contact avec la réalité du terrain et l’expérience de ces arméniens de diaspora installés en Arménie nous a permis d’anticiper les nouvelles problématiques de la Cause Arménienne dues à l’évolution politique et géopolitique de la République d’Arménie.
De ce travail résulte notre capacité à mieux comprendre les enjeux, à être alertés précocement d’évènements indésirables et nous confère une réactivité unique en son genre. En partant toujours du local vers le général, notre légitimité nous pousse à intervenir aujourd’hui en Arménie, au Karabagh, au Djavakhk, à Tbilissi, auprès des Institutions Internationales et Européennes et demain en Turquie.
Aujourd’hui, l’une de nos priorité est au Djavakhk en Géorgie car les Arméniens de cette région subissent de plein fouet la politique discriminatoire et de répressions policières des autorités géorgiennes, pendant qu’à Tbilissi ces mêmes autorités cautionnent les destructions des églises arméniennes.
Nous continuons toujours d’oeuvrer à la reconstruction du Karabagh, des zones frontalières de l’Arménie et au développement agro-économique pour endiguer l’exode rural... Par ailleurs, parce que le fond de notre démarche est aussi d’assurer la pérennisation de notre histoire et de notre culture nous travaillons en étroite collaboration avec l’Institut Naregatsi de Erevan sur la préservation de notre patrimoine culturel ainsi que sur la recherche des arméniens islamisés vivant encore en Turquie. Nous avons aussi mis en place plusieurs programmes de fouilles archéologiques dans les territoires libérés du Karabagh et nous sommes à l’origine de la découverte de la cité antique de Tigranakert d’Artsakh dans la région d’Aghdam.
Avec ce journal bimensuel nous aurons pour but de vous livrer les informations sur nos différents champs d’actions en saluant les personnes, les institutions et les associations qui nous accompagnent.
Je profite aussi de ces lignes pour lancer un appel à tous ceux qui désirent s’investir pour la défense de la Cause Arménienne, de la République d’Arménie et du Haut-Karabagh, du Djavakhk... à venir nous rejoindre dans ces combats.