Eglise Saint-Pierre (XVIème siècle), restaurée en 1866 et en 1901. L'édifice comprend une nef avec bas-côtés de quatre travées, un double transept et un choeur à chevet polygonal. Le clocher en kersanton remonte à 1866. Le portail Sud, qui a été remployé, date du début du XVIIème siècle. De l'ancienne église, on a conservé la chaire à prêcher (de la fin du XVIIème siècle et oeuvre du sculpteur Louis Bariou de Quimper), des fragments d'un retable du Rosaire (oeuvre de Maurice Le Roux, en 1664) et un magnifique retable à volets. Le retable, en bois sculpté, peint et doré, dit "des dix mille martyrs" (XVI-XVIIème siècle) retrace en 27 panneaux le crucifiement sur le mont Ararat, en Arménie des soldats de la légion thébaine, l'an 120 de l'ère chrétienne, sous le règne de l'empereur Adrien. La chaire à prêcher date de 1679-1680. La sacristie date du XVIIIème siècle. L’un des reliquaires date de 1519 (il a été fait faire par Hervé Gouzien, recteur de Crozon en 1516) et l’autre du XVIIème siècle. L’autel date de 1664. Les orgues datent de 1680-1690. L'église renferme une pierre tombale du XVème siècle aux armes de la famille Provost de Treberon et Guipronvel. Une autre pierre tombale du XVème siècle est aux armes de la famille Maralach, seigneurs de Keramprovost. Les vitraux modernes sont l'oeuvre des ateliers nantais F. Razin. On y trouve une statue de la Vierge-Mère, de saint Corentin et saint Jean Discalceat ;
Ces martyrs, ce sont dix-mille soldats chrétiens crucifiés sur le mont Ararat, en Arménie, sous le règne d'Adrien, 120-138. Leur histoire est racontée en détail dans les grands Bollandistes et dans les petits Bollandistes de Mgr. Guérin, à la date du 22 Juin, et toute cette légende est retracée dans un grand retable à volets comprenant 25 panneaux, plus 4 autres où sont représentés les quatre Evangélistes. On y voit les apprêts et les péripéties du combat des troupes romaines contre les barbares ; la retraite sur le mont Ararat de 9,000 soldats, sous la conduite d'Acare, leur chef, pour ne pas sacrifier aux idoles et se soumettre à la loi chrétienne ; l'adjonction de mille autres de leurs compagnons, qui porte leur nombre à dix mille ; leur condamnation ; leurs différents supplices : lapidation, flagellation, couronnement d'épines, marche, pieds nus, sur un terrain hérissé de pointes de fer ; lacération de leurs flancs et de leurs poitrines par des piques et des javelots ; et enfin, crucifiement de la troupe entière sur la montagne, exécution à laquelle on employa trente mille soldats changés en bourreaux. Cette œuvre de sculpture, sans être d'une grande correction, est tout à fait remarquable par le style, le groupement, le caractère, le costume et l'expression des personnages. M. le docteur Corre en a publié une description détaillée dans l'Echo paroissial de Brest, année 1901, nos 169-173, et il est porté à l'attribuer au commencement du XVIème siècle, à l'époque de la Reine Anne. Mise à jour : 2011 |