Le 21 février 2010, 66 ans jour pour jour après sa disparition, André Santini et les Membres de la Municipalité ont participé à l’hommage rendu au célèbre résistant d’origine arménienne. Le buste de Missak Manouchian, œuvre de l’artiste peintre sculpteur isséen Michel Adjar, a été officiellement inauguré sur la place Groupe Manouchian.
La cérémonie a eu lieu en présence de Henry Karayan et d’Arsène Tchakarian, derniers survivants du Groupe Manouchian, membres des Francs Tireurs Partisans de la Main d’Œuvre Immigrée (FTP- MOI), et de nombreuses personnalités dont son Excellence Monsieur Viguen Tchitetchian, Ambassadeur de la République d’Arménie en France, et Monsieur Dov Zehra, Président du Consistoire Israélite de Paris
Au cours de la cérémonie, le poème de Louis Aragon « L’Affiche rouge », mis en musique et chanté par Léo Ferré, a été diffusé. Une réception offerte par la Municipalité dans le foyer du Conservatoire Niedermeyer précédait la projection du film de Robert Guédiguian (2009) : « L’armée du crime » au Ciné d’Issy.
Le film relate la tragique histoire de l’ouvrier poète Missak Manouchian qui a pris la tête d’un groupe de très jeunes Juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens, Arméniens, déterminés à combattre, dans Paris occupé par les Allemands, pour libérer la France qu’ils aimaient, celle des Droits de l’Homme. Dans la clandestinité, au péril de leur vie, ils devinrent des héros.
Les attentats de ces partisans étrangers ont harcelé les nazis et les collaborateurs. Au matin du 16 novembre 1943, Manouchian était arrêté en gare d’Évry Petit-Bourg. Il a été torturé et vingt-trois de ses camarades FTP-MOI sont livrés aux Allemands de la Geheime Feldpolizei (GFP). Après avoir refusé qu’on leur bande les yeux, Missak Manouchian et ses camarades (vingt-deux hommes et une femme) ont été fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944. Missak Manouchian avait 38 ans. Dans une ultime opération de propagande, ils ont été présentés comme une Armée du crime, leurs visages en médaillon sur un fond rouge placardés sur les murs de toutes les villes du pays.
Ces immigrés, morts pour la France, entrent dans la légende.
Mise à jour : 2011