Le monument a été dévoilé par le président de l'Assemblée nationale du Pays de Galles, Lord Dafydd Elis-Thomas et par le Dr. Vahe Gabrielyan, ambassadeur d'Arménie au Royaume-Uni.
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La bénédiction a été effectuée par l'évêque Nathan Hovhannisian, primat des églises arméniennes au Royaume-Uni
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Membres de la Communauté arménienne et de l'association cultuelle, avec l'évêque Hovhannisian.
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Déclaration de Lord Dafydd Elis-Thomas, Président de l'Assemblée nationale du Pays de Galles, le 3 novembre 2007, à l'occasion de la consécration du monument de Cardiff à la mémoire des victimes du génocide arménien de 1915 Je suis très honoré d’être ici aujourd'hui à l'aimable invitation de l’association Pays de Galles-Arménie pour accepter le don de cette croix de marbre - le khatchkar - au nom du peuple du Pays de Galles, et afin de dédier la croix à la mémoire de ces personnes d'Arménie qui ont été tuées dans un des plus grands génocides que le monde a jamais connu quand, en 1915, 1 1/2 millions d'Arméniens ont été massacrés par les Turcs. C’est un grand plaisir pour moi également de souhaiter la bienvenue au Pays de Galles à M. Vahe Gabrielyan, ambassadeur d’Arménie au Royaume-Uni, et à l’évêque Nathan Hovhannissian, primat de l'église apostolique arménienne au Royaume-Uni. Le fait que les fonds pour ce mémorial fin ont été recueillis entièrement par les Arméniens vivant au Pays de Galles et qu'il occupera un place spéciale ici dans le Temple de la paix, reflète un vibrant intérêt pour l'histoire de l'Arménie. Depuis sa fondation après la Première guerre mondiale, ce bâtiment - le Temple de la paix - est un symbole du désir et de l'ambition du Pays de Galles d'être entendu dans les affaires internationales. Je suis heureux de dire que le Pays de Galles, en tant que nation, a prôné le droit de l'Arménie à l'autonomie et à la reconnaissance internationale des souffrances de son peuple Et ce n'est pas simplement par sympathie que le Pays de Galles peut s’identifier avec un petit pays ayant sa propre langue; caractérisé par une religion qui a ses racines dans l'église chrétienne la plus ancienne au monde ; et l'expérience de vivre auprès d’un voisin puissant et impérialiste. » L'histoire des relations du Pays de Galles avec un des états les plus anciens et avec l'église chrétienne la plus ancienne au monde s’illustre à la fin du XIXe siècle et au massacre des Arméniens de Sassoun en 1894. Williams Llewelyn, un député libéral du Pays de Galles, a écrit un ouvrage sur l'histoire de l'Arménie et l'infamie du massacre de Sassoun. Quand ce terrible événement redoutable se produisit, des réunions de protestation se sont tenues, de l'argent a été recueilli pour porter secours et l’Association Pays de Galles-Arménie fut fondée. Mais le soutien au peuple d'Arménie n’est pas resté confiné au royaume de l'histoire. En mars 2000, une majorité de membres de l'Assemblée a voté en faveur d’une motion présentée par Rhodri Glyn Thomas AC, l’actuel ministre du patrimoine, reconnaissant le Génocide arménien sous le gouvernement turc en 1915, et demandant à la Turquie de cesser le blocus économique de l’Arménie ; et pressant le Parlement britannique de refuser de soutenir la demande turque d’adhésion à l’Union européenne jusqu'à ce qu'ils reconnaissent la vérité au sujet du génocide en 1915, en plus de la cessation des sanctions économiques. En ce sens, une majorité de membres du Parlement gallois ont également signé des motions à la Chambre des communes. En 2001, le premier ministre du Pays de Galles a présenté une couronne de fleurs pour commémorer ceux qui ont souffert du génocide et, cette année, les Arméniens ont été inclus, à côté des Juifs et des gens du Darfour, dans une cérémonie du souvenir des génocides.
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