Naissance le 13 mai 1913 à Constantinople (Turquie), décès le 9 aout 196 à Nevers (Nièvre, France)
Fondateur du Musée arménien en France
Albert Achdjian s'est échappé de Turquie, pour cause de génocide arménien, alors qu'il était enfant et a émigré en France avec sa mère.
Vers 1932, Albert Achdjian est chargé de restaurer les précieux tapis de Calouste Gulbenkian dans son hôtel particulier, avenue d'Iéna. Gulbenkian, en 1920, avait judicieusement négocié une part de cinq pour cent des champs de pétrole qui venaient d'être découverts en Iraq et en retira un revenu de plusieurs millions de dollars.
C'est d'ailleurs Calouste Gulbenkian qui a suggéré à Albert Achdjian l'idée de créer un musée arménien à Paris.
Albert Achdjian entame dès lors une carrière de restaurateur et de négociant en art oriental ancien, spécialisé dans les textiles. Probablement le distributeur le plus averti de sa génération à Paris, il entretient des contacts avec l'élite et les gens de pouvoir. À cette époque, le fait de disposer d’une galerie à seulement 100 mètres du palais de l’Élysée reste un avantage.
En 1947, il fonde le musée arménien à Paris avec le soutien du Premier ministre et du ministre de la Culture et de quelques autres collectionneurs arméniens, comme Mme Kapamadji ou Mr Gulbenkian. Vincent Auriol, président de la République française en activité, a inauguré le musée.
En 1949, Albert Achdjian écrit et publie un premier livre : « The Rug ». Vendu à 10 000 exemplaires, ce fut à son époque un beau succès. Albert Achdjian a organisé des expositions de tapis classiques et antiques au Musée Den Haag et dans d'autres villes d'Europe.
Il a organisé dans la mythique galerie Doucet, place Beauvau à Paris, la plus importante exposition de tapis orientaux jamais réalisée après la Seconde Guerre mondiale.
David David-Weill, Henri Matisse, Georges Mathieu, Henri Cartier-Bresson, Jean Cocteau et Jean Marais… ne sont que quelques-uns des remarquables collectionneurs et acheteurs privés.
Parti pour un mois en 1956-1957 en Égypte, achetant et vendant d’importantes antiquités égyptiennes, il en revint un an plus tard. De retour en France il achète alors une propriété près de La Charité-sur-Loire : le domaine de Tigran, sur la commune de Champvoux. Il y construit une église apostolique arménienne.
Pour célébrer la consécration religieuse de l'église, Albert Achdjian a invité environ 5 000 personnes. Des danseurs professionnels sont venus de Paris pour fêter cet évènement.
Il a ouvert une galerie d'art en 1960 et organise la première exposition d'Erro, aujourd'hui un peintre reconnu.
De 1960 à septembre 1972, Albert Achdjian dirigea sa société « Tapis Chirvan ». En septembre 1972, Albert Achdjian a transmis la gestion de ses affaires à son fils Berdj.