Livre numéro 1486
|   | Le nouveau défi des chrétiens d'Orient |
Titre : | Le nouveau défi des chrétiens d'Orient / auteur(s) : Sébastien DE COURTOIS - D'Istanbul à Bagdad : récit |
Editeur : | Jean-Claude Lattes |
Année : | 2009 |
Imprimeur/Fabricant : | 53-Mayenne : Impr. Floch |
Description : | 1 vol. (233 p.) : cartes, couv. ill. en coul. ; 21 cm |
Collection : | |
Notes : | Bibliogr., 2 p. |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Chrétiens -- Moyen-Orient -- 1990-.... -- Moyen-Orient -- Descriptions et voyages -- 1990-.... |
ISBN : | 9782709633123 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 17,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Au rythme actuel des massacres et de l'émigration, il n'y aura plus de chrétiens dans leur berceau originel. Ce n'est pas seulement un cri de détresse, c'est le constat amer d'une réalité qui rappelle les massacres de 1915 en Turquie, ceux de 1933 en Irak.
Autre commentaire Stéphane de Courtois nous livre un témoignage poignant sur la lente agonie des chrétiens d'Irak. Certes, le phénomène n'est pas vraiment nouveau si l'on considère l'hypothétique cartographie de la notion indéfinie de chrétienté d'Orient. Mais en Irak, depuis la guerre commencée en 2003, les conditions de vie des chrétiens se sont fortement dégradées. Ils ont dû, dans leur très grande majorité, fuir en Turquie et en Syrie, ne trouvant pas non plus dans la province autonome du Kurdistan, la sécurité pour leur famille et leurs biens. L'auteur est donc parti à leur rencontre, à l'écoute de ces chaldéens, assyriens, catholiques mais pas latins, qui lui disent qu'ils sont les plus anciens habitants de cette terre, mais qu'ils en sont chassés aujourd'hui par les attentats contre leurs édifices, les menaces de mort, les enlèvements, les meurtres. Assimilés aux Croisés ou aux Américains. Coupables de n'avoir pas d'Etat ?Victimes collatérales d'une introuvable démocratie ? Pour pouvoir rester dans l'ancien quartier chrétien de Doha, à Bagdad, il faut donner sa fille ou sa sœur en mariage à un musulman. Ou bien se convertir, mais la mosquée confisque alors les biens de votre famille. Pour partir, il faut tout laisser et payer une taxe. La lecture de ce livre, écrit dans l'urgence, est troublante et stimulante. Toute ressemblance avec des faits ou des personnages antérieurs relèverait de l'association d'idées... Voilà 1 300 ans que les chrétiens ici cherchent à s'adapter à la conquête arabe, témoigne un religieux. Il espère trouver un jour le bon langage pour s'adresser à ses frères d'islam. Article non signé, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 161, mars 2010 |
Livre numéro 1378
|   | Périple en Turquie chrétienne |
Titre : | Périple en Turquie chrétienne / auteur(s) : Sébastien DE COURTOIS - |
Editeur : | renaissance |
Année : | 2008 |
Imprimeur/Fabricant : | 18-Saint-Amand-Montrond : Impr. Bussière |
Description : | 1 vol. (269 p.) : carte, couv. ill. en coul. ; 23 cm |
Collection : | |
Notes : | Bibliogr., 4 p. Glossaire |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Chrétiens -- Turquie -- Histoire -- Descriptions et voyages -- 1990-.... |
ISBN : | 9782750903602 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 18,50 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Les premières lignes de cet ouvrage relatent l'assassinat du journaliste arménien Hrant Dink en janvier 2007, à Istanbul. Ce point de départ bouleversant, qui a marqué la communauté arménienne, a réveillé des aigreurs communautaires. Pour l'auteur, il est l'occasion d'égrener les faits du passé, d'expliquer le présent et les divergences persistantes entre chrétiens et musulmans, entre Turcs et Arméniens. Il évoque les occupations successives - romaine, ottomane -, le sort réservé aux chrétiens, les massacres et ce qui reste aujourd'hui de ces groupes religieux et de leurs églises autrefois nombreuses. De la mer Méditerranée à la mer Noire, s'inscrivant dans les pas de saint Paul. Sébastien de Courtois jette un regard nouveau sur cette terre qui a été celle de ses périples. A travers ses recherches historiques et ses rencontres avec des Turcs issus de différentes couches de la société, l'auteur nous invite à le suivre dans un pays aux multiples facettes, entre monde révolu de la splendeur, villes touristiques et désir d'ouverture sur l'Europe. A ces vestiges historiques, il greffe quelques souvenirs personnels, faisant de ce périple un exercice de mémoire et un parcours initiatique.
Autre commentaire, moins idyllique L'auteur, jeune journaliste français vivant entre Paris et Istanbul, juriste et attaché parlementaire au Sénat, doctorant en histoire, nous conte son dernier voyage en Turquie. Chercheur et esthète passionné, il retrace l'histoire des chrétiens de Byzance à nos jours. Emouvante visite — balade sur la poussière d'Anatolie où le christianisme fit ses premiers pas hors de Terre sainte. Riche passé où le vivre ensemble s'harmonisait avec l'essor du pays ! Ce sont les souvenirs personnels de l'auteur qui éclairent le rôle joué par les Arméniens, d'abord aux funérailles de Hrant Dink dont il reprend les idées à son compte sur "Les sentiers de la mémoire", "Arméniens traumatisés et Turcs paranoïaques", la masse de la population "partagée et généreuse" peut redonner espoir à cette Turquie "colonisée par elle-même" qui ne recouvrera une santé psychologique que lorsqu'elle cessera de renier sa propre identité. La période de transition actuelle qui accentue le mal-être de nombre de professeurs d'université turcs (refus de dévoiler leur identité) et d'ecclésiastiques spoliés de leurs biens, craignant l'expulsion ou la mort "sur un coup de sang" comme le prophétise l'un d'eux, explique que les jugements de la Cour européenne des droits de l'Homme, "immense bazar", ne soient pas appliqués ! Et la corruption stigmatise les "affaires sales" de la Turquie sous couvert d'une propreté du discours aussi suave que la beauté de ce pays où "chaque pierre soulevée cache un secret de famille indicible". Mais... "cela ne nous regarde pas" dit l'auteur en parlant de la reconnaissance du Génocide, "cette responsabilité n'est ni celle de la France ni celle des citoyens turcs actuels". N'y a-t-il pas là confusion avec le concept de culpabilité ? (qui demande de battre sa coulpe). Alors que la responsabilité sollicite une réponse de solidarité minimale, (un chouya quoi !) avec ses ancêtres dont les actes ont eu pour conséquences des profits pour le moins douteux. Cette responsabilité concerne le droit international, tout à fait clair à ce sujet ! Ainsi dans l'imaginaire turc, il serait bon qu'un chrétien disparaisse de l'horizon de la traîtrise potentielle... Pas facile de plonger des mains délicates dans le "cambouis de l'histoire". Natacha Stépanian, France-Arménie, numéro 351, du 1er au 15 décembre 2009 |
Livre numéro 178
|   | Le génocide oublié. Chrétiens d'Orient, les derniers araméens |
Titre : | Le génocide oublié. Chrétiens d'Orient, les derniers araméens / auteur(s) : Sébastien DE COURTOIS - |
Editeur : | Ellipses |
Année : | 2002 |
Imprimeur/Fabricant : | 61-Lonrai : Normandie roto impr. |
Description : | 297 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm + 1 carte ; 22 x 16 cm |
Collection : | L'Orient politique |
Notes : | En appendice, choix de documents. - Bibliogr. p. 277-285. Glossaire. Index |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Chrétienté -- Araméens -- Génocide |
ISBN : | 9782729812300 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 28,50 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Article paru sous la signature "CA", Nouvelles d'Arménie Magazine, numéro 85, avril 2003 Cap sur le Tour Abdin, au sud-est de l'ancien Empire Ottoman, et l'étude précise du sort misérable de la communauté syriaque, voisine des Kurdes et des Arméniens et représentante d'une des plus vieilles traditions chrétiennes. L'étude est organisée en trois moments : état des lieux géographique, social et humain ; analyse de la montée des tensions et des premiers massacres en 1895-96 ; observation des conséquences de la Première Guerre Mondiale au plan régional, jusqu'aux conférences de paix de 1919-20. Témoignages à l'appui, l'auteur dresse un portrait de ce petit bout de terre où se côtoient différents groupes humains de confessions et d'origines diverses. La proximité favorisant les dissidences et les conversions tout comme les réassurances identitaires, cette petite portion de terrain concentre sur elle les regards des missionnaires et des diplomates de toutes sortes. Cette terre chrétienne des origines est l'enjeu de luttes d'influence entre les différentes églises comme entre les différents pays occidentaux. Tantôt alliés, victimes soudées par une peur commune, tantôt ennemis du fait de vexations quotidiennes, les petits groupes humains font preuve d'une histoire commune chaotique... jusqu'à ce que les instances turques tranchent radicalement sur le "destin des non-musulmans ". L'histoire des périodes qui suivent à l'échelle microscopique du Tour Abdin, lie progressivement le sort des arméniens à celui des syriaques. "L'éradication des chrétiens" y est alors analysée étape par étape, période par période, jusqu'à ses sinistres extrémités. Restent alors les appels des diplomates et autres voyageurs restés vains (annexés en fac similés), et les constats aussi insoutenables que précis, dressés par les missionnaires : des soustractions entre deux recensements, sobrement intitulés " tableau des chrétiens disparus ".
Notre avis : L'auteur, chercheur à l'Etude des Hautes Etudes en Sciences Sociales, est rompu à l'exercice d'historien consistant à croiser systématiquement des sources et des témoignages. En focalisant ses recherches sur une région très circonscrite, et sur une communauté qu'il qualifie de "minorité de minorité", il rend palpable le contexte de l'époque. Il fait apparaître avec force et décrypte méthodiquement l'ensemble des tensions religieuses, politiques, intercommunautaires, intracommunautaires, qui ont présidé à l'éclatement de l'Empire Ottoman et à ses pires conséquences dans la région. La présence concrète de documents d'archives sert le propos et l'angle religieux de l'étude n'entrave en rien une analyse politique des événements du début du siècle. Cette étude sur le sort des Syriaques réaffirme s'il en était encore besoin la réelle "planification de destruction " décidée par le gouvernement turc de l'époque. |
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