L'auteur | |
Naissance le 21 mars 1946 au Rove, près de Marseille (Bouches-du-Rhône, France) Son enfance tranquille dans les collines de l'Estaque lui donne à jamais la passion de cette nature rude et généreuse à la fois. A 11 ans, c'est la déchirure. Il quitte ce lieu qu'il aime tant pour suivre ses parents à Marseille. Les débuts sont difficiles. Plongé dans un univers que je ne connaissais pas, j'ai d'abord ressenti de la haine, reconnaît-il. Ce qui ne l'empêche pas de réussir à l'école. Etudiant brillant, il décroche un doctorat en mathématique. Après avoir été spécialiste en informatique, il enseigne à l'Université, dessine dans un journal satirique, dirige une équipe de foot, s'essaie à la peinture, aux mots croisés, et même au journalisme. Mais il lui faut attendre 50 ans pour s'adonner à sa passion de l'écriture. C'est mon expérience qui me permet d'écrire ainsi. Cela n'aurait pas été possible à 20 ans, affirme-t-il. Pour franchir le pas, il choisit tout naturellement le style qui lui convient le mieux : le polar. A la base, ce n'était pas forcément pour être publié. Pour ne pas être influencé, il se coupe de toute lecture. Le résultat est plus que prometteur. Il est peut-être celui qui sait le mieux coucher Marseille sur le papier dans toutes ses nuances. Car cette Ville, au fil des années, il a appris à l'aimer, jusqu'à désormais ne plus pouvoir s'en passer. Certes, elle ne frappe pas d'entrée comme Paris, Rome ou Florence. Quand on la traverse pour la première fois, de la gare Saint-Charles à la Joliette, on a une impression de fouillis. Mais si elle ne se distingue pas par ses monuments, ce sont les gens qui y vivent qui la rendent belle. En clair, il faut du temps pour apprendre à l'aimer, la savourer. Dans ses quatre polars s'entremêlent les histoires, les petites et les grandes, les anecdotes et les intrigues. Les personnages sont trempés dans le sang, la sueur et le pastis. Le langage donne la part belle au parler marseillais, et au style de vie qu'il affectionne tant. J'ai tout de suite été accroché par cette façon particulière de s'exprimer. Les gens n'hésitent pas à tout déballer sur la place publique. Ici, pas de place pour l'hypocrisie. La seule différence entre les bandits d'ici et ceux d'ailleurs, c'est qu'à Marseille ils n'hésitent pas à se vanter de leurs méfaits dans les bistrots. Stéphanie Paicheler La nuit des bras cassés (éditions Jigal) |
Livre numéro 1137
Livre numéro 299
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