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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Gustave MEYRIER
( 1852 - 1930 )

L'auteur

 
Diplomate. - Vice-consul de France à Diarbékir (Turquie) (1894-1896).
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Livre numéro 486
Gustave MEYRIER --- Cliquer pour agrandir Les massacres de Diarbékir
Titre : Les massacres de Diarbékir / auteur(s) : Gustave MEYRIER -
Editeur : L' Inventaire
Année : 2000
Imprimeur/Fabricant :
Description : couv. ill. en couleurs
Collection : Collection Valise diplomatique
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Arménie -- Histoire -- -- Correspondance -- Mémoires -- 20e siecle
ISBN : 9782910490300
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 16,77 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Le présent ouvrage réunit les dépêches, télégrammes et rapports adressés par Gustave Meyrier à l'ambassade de France à Constantinople et, bien souvent, les réponses qui furent faites. Document unique, cette correspondance fait revivre, sur le terrain, au jour le jour, des événements terribles que le diplomate Gustave Meyrier s'efforce de comprendre et d'expliquer, tandis que l'homme Gustave Meyrier en est bouleversé au plus profond de lui-même. Elle révèle aussi le courage du vice-consul et de son épouse, qui sauvèrent la vie de centaines de personnes. "Il faut lire le rapport de M. Meyrier, notre consul à Diarbékir..." déclarait Georges Clémenceau en 1897.
15 janvier 1894. Gustave Meyrier, vice-consul de France prend ses fonctions à Diarbekir. Il ne se doute pas alors que ce poste en Anatolie orientale va lui valoir le titre de chevalier de la Légion d'Honneur pour avoir sauvé des centaines de vies. Au péril de la sienne. Brave parmi les braves, juste avant l'heure, c'est le récit de deux années sanglantes dans ce villayet qu'il nous livre à travers un échange de lettres avec l'ambassadeur de France en Turquie. Le 25 janvier 1895: "... 40 Arméniens ont été arrêtés dans le Villayet de Mamouret-ulAziz (30 à Kozat et 10 à Karpout pour cause politique. Ces arrestations auraient été opérées sans des motifs sérieux qui puissent justifier la rigueur d'une pareille mesure...". A chacune - ou presque - de ces missives, Gustave Meyrier rapporte des cas d'Arméniens humiliés, arrêtés. "Cet état de chose s'applique à tous les chrétiens sans distinction de race... On peut même dire que la question arménienne y est étrangère car si les Arméniens sont le plus maltraités, c'est qu'ils sont les plus nombreux...". De fait, c'est dans cette région que vit alors la majorité des Arméniens. Et c'est donc à cet endroit précis qu'elle a été le plus meurtrie. Ainsi, le 5 novembre 1895, le vice-consul est atterré : "Après trois jours de carnage, ces misérables semblent avoir arrêté leur oeuvre de destruction. ( Plus de 15 000 personnes ont péri, 5 000 rien qu'à Diarbékir) ... Ma femme et moi nous vous prions de nous retirer de ce pays... ". Son voeu ne sera pas exaucé.
En décembre, il assiste encore à un massacre qui coûte la vie à plus de 1 000 Arméniens. En 1896, la situation ne s'améliore pas. Sous l'oeil impassible des Turcs, les Kurdes pillent et enlèvent de jeunes femmes que le vice-consul tente ensuite de retrouver. "Hier, on m'a ramené six femmes, écrit-il le 12 mars; aucune d'elles n'a voulu retourner dans sa famille:.. Ces malheureuses agissent ainsi parce qu'elles sont sous le coup de menaces de mort de la part des Kurdes et qu'elles n'ont aucune confiance dans la protection des autorités...". Jusqu'à ce qu'il soit envoyé à Andrinople où il est nommé Consul ( mai 1896), ce courageux humaniste n'aura de cesse de sauver des vies. Et d'alerter les diplomates de ce qui se prépare : Le premier génocide du siècle.

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