Table des matièresMission vers Diarbikir 5
Colonne de Marach 30
Colonne de l'Euphrate 49
Colonne d'Aïntab 89
Note sur la marche des convois 99
Récit sous forme de journal de marche, et entre autres, d'une opération de secours à la ville assiégée de Marach, visant à y renforcer la présence française, mais s'achevant avec la retraite inattendue des troupes françaises de cette ville le 10 février 1920.
A la tête de tirailleurs algériens, de spahis, etc., et après jonction avec deux compagnies de la Légion arménienne, l'auteur, commandant la colonne, se félicite dans cette conclusion :
L'efficacité de la leçon portée est prouvée par :
1° Les pourparlers engagés avec le général Quérette aussitôt notre action engagée.
2° Le calme dans lequel la colonne, si lourde, a pu rentrer à Islahié.
D'autre part, en ne laissant à Marach ni personnel, ni matériel, l'honneur était sauf, et les efforts considérables fournis par les troupes pendant dix journées de froid glacial sans aucun repos au bivouac, avec des tempêtes de neige inconnues de mémoire d'homme, des vivres insuffisants, aucune ration pour les animaux, n'étaient point perdus.
On compterait à l'avenir avec la France
[…]
Dans le dossier concernant l'affaire de Marach, l'un des épisodes qui mérite, en revanche, une étude approfondie est certainement la double mission confiée au colonel Normand. La première confirme une nouvelle fois le virage politique et stratégique pris à cette époque par la diplomatie française à l'égard des kémalistes. Son échec n'en eut, du côté français, que plus d'influence, négative, sur le cours des opérations militaires. Quant à la seconde, elle consista en une opération de secours à la ville assiégée de Marach, visant à y renforcer la présence française, mais s'acheva avec la retraite inattendue des troupes françaises de cette ville.
(Vahé Tachjian, "La France en Cilicie et en Haute-Mésopotamie", 2004, page 120)