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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Barsegh CHAHBAZ
( 1883 - 1915 )

L'auteur

Barsegh CHAHBAZ --- Cliquer pour agrandir
Naissance en juin 1883 à Constantinople, décès en juillet 2015 à Harput (Empire ottoman).

Journaliste, essayiste et avocat. Membre de la Fédération révolutionnaire arménienne
Raflé à Istanbul, le 24 avril 1915 lors du déclenchement du génocide arménien.

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Livre numéro 2273
Barsegh CHAHBAZ --- Cliquer pour agrandir Le pays d'Ararat le sait
 
Titre : Le pays d'Ararat le sait / auteur(s) : Barsegh CHAHBAZ - Textes réunis, traduits de l'arménien et présentés par Léon Ketcheyan
Editeur : Éditions CPA-Valence
Année : 2015
Imprimeur/Fabricant : 26-Valence : Impr. Despesse
Description : 22 x 22 cm, 71 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Génocide arménien (1915-1916) -- Récits personnels
ISBN : 9782952895231
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 12,00 euros

Commentaire :

« Vous parviendrez peut-être à obtenir ma libération ou, du moins, un exil en liberté dans un endroit convenable. En prison, je vais mourir, et cela n'est pas juste car je suis absolument innocent. Adhérer à un parti politique n'était pas une infraction, cela était permis par le gouvernement. Comment cela a-t-il pu soudain devenir un délit et pourquoi tous ces malheurs se sont-ils abattus sur moi ? Je ne le comprends toujours pas. »
Journaliste, essayiste et homme de loi, Barsegh Chahbaz est un des intellectuels raflés à Istanbul le 24 avril 1915, date retenue comme celle du déclenchement du génocide. En juillet 1915, depuis ses geôles d'Aïntab, il adresse à sa sœur et son épouse une longue lettre les enjoignant à plaider sa cause auprès des autorités turques.
En 2013, cette lettre exceptionnelle a été reçue en donation par le CPA, et sa publication est proposée augmentée de deux textes inédits en français qui éclairent la personnalité de cet intellectuel et relate ses derniers jours de captivité.<

AVANT-PROPOS
Publié à l'occasion de la commémoration du centenaire du génocide des Arméniens, Le pays d'Ararat le sait réunit trois textes traduits de l'arménien, autour de la figure de Barsegh Chahbaz, intellectuel raflé à Istanbul le 24 avril 1915.
Cet ouvrage met à l'honneur des documents exceptionnels conservés au Centre du Patrimoine Arménien (CPA) et issus d'une donation reçue en 2013, le courrier original qu'adressa Barsegh Chahbaz à son épouse et à sa sœur sur le chemin de la déportation. Cette lettre bouleversante, véritable supplique, dit toute sa détresse et la dureté de sa situation, mais également son refus de renoncer. Il nous a semblé qu'en 2015, la publication de ce document et des archives familiales qui l'accompagnent, s'imposait.
Dans ce projet, le CPA a été accompagné par Léon Ketcheyan, traducteur, érudit et historien qui, au cours de ses recherches, a mis au jour deux textes passionnants jamais encore traduits en français et dont il a bien voulu qu'ils soient adjoints à la lettre.
Le premier, un long article publié aux États-Unis en 1965 par Minas Katchatourian, nous permet de découvrir à travers de larges extraits de correspondance, l'étudiant engagé, le combattant politique et le défenseur des droits du peuple arménien. Il plonge le lecteur au cœur des débats qui agitent les élites arméniennes au début du XXe siècle, laisse deviner le désabusement qui le gagne et l'intellectuel qui l'emporte sur le militant.
Le second se déroule à Ayas, dans la prison devenue « le cimetière des intellectuels arméniens », où le destin fait se croiser Barsegh Chahbaz et Avétis Nakashian, médecin, un des rares prisonniers ayant survécu. Son récit, « La prison d'Ayas », publié à Alep en 1930, éclaire les conditions de leur détention, l'angoisse qui les étreint mais également l'incompréhension et l'indignation face au traitement qui leur est réservé.
Ainsi, nous espérons que « Le Pays d'Ararat le sait » contribuera à faire progresser la connaissance de ces événements. Nous remercions vivement Iris Bassmadjian pour avoir initié ce projet et Léon Ketcheyan pour son travail de traduction et de recherche.


Livre numéro 2110
Barsegh CHAHBAZ --- Cliquer pour agrandir Le pays d'Ararat le sait
 
Titre : Le pays d'Ararat le sait / auteur(s) : Barsegh CHAHBAZ - Léon KETCHEYAN - Textes réunis, présentés et traduits par Léon Ketcheyan
Editeur : centre du patrimoine arménien
Année : 2015
Imprimeur/Fabricant : 26-Valence : Impr. Despesse
Description : 22 cm, 72 pages
Collection :
Notes : Ouvrage en vente au Centre du Patrimoine Arménien de Valence au tarif de 12 €.
Commande possible par courrier en adressant le chèque à l'ordre du Trésor public en ajoutant 2€ de frais d'envoi : CPA Valence Roman Sud Rhône-Alpes
Rovaltain - Avenue de la gare
BP 10388 - 26958 Valence Cedex 09.
Autres auteurs :
Sujets : Génocide arménien -- Récits personnels
ISBN :
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix :

Commentaire :

À l'occasion de la commémoration du centenaire du génocide des Arméniens, le Centre du Patrimoine Arménien édite un nouvel opus, réunissant trois textes publiés pour la première fois en français, autour de la figure de Barsegh Chahbaz.

La publication
Barsegh Chahbaz est l'un des intellectuels raflés le 24 avril 1915. En juillet 1915, depuis ses geôles d'Aïntab, il adresse à sa sœur et son épouse une lettre les enjoignant à plaider sa cause auprès des autorités turques. Ce document exceptionnel, reçu en donation par le CPA, a été traduit en français et présenté pour la première fois par Léon Ketcheyan, historien et érudit. Il a bien voulu traduire et joindre à ce document deux autres textes passionnants.
Le premier, un long article publié aux États-Unis en 1965 par Minas Katchatourian, permet de découvrir à travers de larges extraits de correspondance, l'étudiant engagé, le combattant politique et le défenseur des droits du peuple Arménien. Il plonge le lecteur au cœur des débats qui agitent les élites arméniennes au début du XXe siècle, laisse deviner le désabusement qui le gagne et l'intellectuel qui l'emporte sur le militant.
Le second se déroule à Ayas, dans la prison devenue « le cimetière des intellectuels arméniens », où le destin fait se croiser Barsegh Chahbaz et Avétis Nakashian, médecin, un des rares prisonniers ayant survécu. Son récit, La prison d'Ayas, publié à Alep en 1930, éclaire les conditions de leur détention, l'angoisse qui les étreint mais également l'incompréhension et l'indignation face au traitement qui leur est réservé.


Article de Bérénice Delaye Aubozian, France-Arménie, numéro 421, Juillet-Aout 2015

Ce bel ouvrage a vu le jour grâce à la donation exceptionnelle au Centre du Patrimoine Arménien (CPA) de Valence, en 2013, de la lettre de Barsegh Chabaz écrite à sa sœur, Zarouhi, et à sa femme, Hranouch, le 6 juillet 1915 de la prison d'Aïntab. Il leur demande de plaider sa cause auprès du directeur général de la police, Bedri Bey, "pour obtenir (sa) libération ou, du moins, un exil en liberté dans un endroit convenable". Ce document a été traduit en français et présenté pour la première fois par Léon Ketcheyan, docteur en sciences historiques et philologiques et chargé de cours à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).

Il est accompagné de deux autres textes passionnants. Le premier, publié en 1965 par Minas Katchatourian, commente la correspondance qu'il échange avec Barsegh Chabaz entre le 12 février 1907, date où ce dernier doit fuir Constantinople pour l'Égypte, suite à sa prise de position en faveur de deux révolutionnaires russes, et sa dernière carte datant du 18 mars 1915. Barsegh Chabaz apparait comme un intellectuel engagé, militant du parti dachnak, un combattant politique défendant l'idée d'une nation arménienne. Le lecteur le suit à Genève puis à Lausanne au travers de ses rencontres et en particulier celle avec sa future épouse. Elle l'encourage à quitter son travail dans le commerce pour qu'il exerce le métier correspondant à ses aspirations : avocat. Le couple s'installe à Paris où le brillant orateur suit avec succès des études de droit tout en continuant son activité militante en faveur de sa patrie.

Le second texte, édité pour la première fois à New-York en 1925, se déroule dans la prison d'Ayas, devenue le "cimetière des intellectuels arméniens". Il est rédigé par le médecin Avétis Nakashian, un des rares prisonniers ayant survécu, dont le destin croise celui de Barsegh Chabaz. Il est très touchant d'y (re)lire la grandeur d'âme et l'amour de la patrie que ces intellectuels arméniens montrent en se dirigeant vers la mort : "C'était des héros prêts à être sacrifiés pour la nation."

Bérénice Delaye Aubozian, France-Arménie, numéro 421, Juillet-Aout 2015


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