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Naissance en 1852, décès en 1933 Les Gouverneurs du Mont-Liban Après les massacres de 1860, les grandes Puissances européennes imposèrent aux Ottomans le rétablissement de l'autonomie libanaise perdue depuis la reddition de Bachir III, en 1841. Le nouveau compromis stipulait la nomination d'un Gouverneur-Mutassarif catholique mais d'origine non libanaise. Il devait être bien entendu sujet ottoman. Le régime de la Mutassarifia fut alors inauguré et clôturé par des Arméniens de confession catholique. le premier Mutassarif, Garabet Artin Daoud Pacha (1861-1868) eut pour tâche difficile le redressement du pays après les vingt années d'anarchie qui suivirent la chute de la dynastie chéhabite. Le dernier Mutassarif, Ohannès Kouyoumdjian Pacha (1912-1915) vit lui son mandat interrompu par l'éclatement de la Première Guerre Mondiale. Les rapports étroits qu'entretenaient ces Gouverneurs avec le Patriarcat de Bzommar tempéra les relations entre le peuple et un gouvernement qui bien qu'autonome, restait plus ou moins soumis à la Sublime Porte. Le pays pour ainsi dire géré par des autorités religieuses et civiles arméniennes, devint plus que jamais une terre d'accueil pour les Arméniens -toutes confessions confondues- de plus en plus persécutés en Cilicie. C'est notamment lors des massacres de 1895-96 et de 1909, que le Liban a vu arriver d'importantes vagues de réfugiés de Cilicie qui vinrent grossir la population arménienne de Beyrouth et du Mont-Liban. |
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